- 26 juillet 2007 -
J'écoute My body is a cage d'Arcade Fire et je me rappelle de quand on était en amour sur cette chanson, avec cet album, Neon Bible, qui tournait dans son lecteur DVD, on était serrés l'un contre l'autre dans la pénombre, son store fermé, mais la fenêtre ouverte, c'était le premier jour de soleil de l'été, et nous dans ce lit une place, alors qu'il y avait un deux places à côté, on se serrait, c'était mieux comme ça, on sentait l'amour et la transpiration, j'aimais ça, nos peaux collaient, comme sa peau est douce, comme sa peau est douce mon Dieu...
Et là, comme une conne, je pleure toute seule en réécoutant ce putain de disque, je pleure, conne, seule, conne, SEULE et c'est cruel, idiot, vraiment idiot, pourquoi est-il si loin ? Pourquoi ne suis-je pas là-bas ? Pourquoi j'entends si clairement la voix de Win Butler, pourquoi il n'y a pas les soupirs de mon amour, ou rien que son souffle pour brouiller tout ça, comme si c'était lointain, comme si c'était plus qu'un album, une atmosphère entière, avec la température, l'odeur, la luminosité, et la douceur de sa peau ?
Non, là j'entends chaque note, chaque voix, chaque écho, c'est si réel, si clair, juste des sons, et rien que ça. Le vide tout autour. Ses bras ne sont pas là pour former un cocon autour de mon corps, ni ses chuchotements pour me dire je t'aime. Rien que le vide.